BGL BNP Paribas a été reconnue pour cette initiative dans
un communiqué de presse en tant que première banque à proposer un projet d'intelligence artificielle éligible à un cofinancement public dans le cadre du régime d'aide à la R&D et à l'innovation. Le projet, d'une durée de trois ans et d'un montant d'environ 7,4 millions d'euros, pourra être cofinancé jusqqu’à un maximum de 2,95 millions d'euros par le ministère de l'Économie.
«Nous travaillons avec des outils d'IA depuis environ sept ans et, avec l'aide de l'université, nous avons pu mettre en production plusieurs solutions d'IA. Plus précisément, nous avons, ensemble, relevé le défi de l'intégration des nouvelles technologies dans les infrastructures existantes. Je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons pris de l'avance», explique Anne Goujon, directrice du Data Science Lab, BGL BNP Paribas. «Par rapport à ce que l'on peut voir sur le marché, nous avons été en mesure de mettre en production 100% de notre solution depuis le laboratoire», affirme-t-elle.
Nous n'envisageons pas de répliquer ce qui existe, mais de réfléchir en amont avec nos experts.
Anne Goujon, Directrice du Data Science Lab, BGL BNP Paribas
Le partenariat actuel avec le SnT se concentre sur la création d'un outil de métamodèle d'IA afin de surveiller efficacement ces solutions d'IA dans un contexte financier, réglementaire et économique en pleine évolution. «Nous avons mis en place un suivi en temps réel, mais cela prend environ 80% de la capacité du laboratoire, ce qui est très impactant pour nous», ajoute Mme Goujon. «Nous avons discuté avec l'université et nous avons convenu que nous ne pouvions pas résoudre le problème en ajoutant du personnel, mais que nous devions travailler sur la surveillance d'une manière différente pour libérer le temps de nos experts», poursuit-elle.
Le projet illustre également la manière dont les partenariats public-privé peuvent être exploités pour combiner les ressources, l'expertise et les perspectives, afin de minimiser les risques liés aux nouvelles innovations et d'atteindre un objectif commun.
«Ce partenariat est vraiment intéressant car la recherche et l'industrie sont deux mondes différents. Les chercheurs du SnT ont expliqué les risques d'un tel projet, car le sujet a été en partie étudié dans le milieu académique, mais pas encore dans l'industrie. Et ce sont eux qui ont été les premiers à dire que nous devions d'abord parler à Luxinnovation pour voir si un tel projet pouvait être présenté au ministère de l'Économie », souligne-t-elle.
Valeur ajoutée du soutien de Luxinnovation
«Luxinnovation nous a aidés à analyser notre projet, ils ont posé beaucoup de questions et j'ai été vraiment impressionné par leur professionnalisme. Ils sont vraiment allés en profondeur dans le projet. Ils nous ont aidés à le structurer de manière à ce que la feuille de route soit très claire et ont également tout clarifié en termes de risques. Ils nous ont également aidés à préparer les dossiers nécessaires pour pouvoir discuter avec le ministère. Nous avons eu des réunions régulières avec eux sur la demande et le projet lui-même», déclare-t-elle.
Nous avons été en mesure de mettre en production 100 % de notre solution depuis le laboratoire.
Anne Goujon, Directrice du Data Science Lab, BGL BNP Paribas
Le projet de développement du métamodèle est prêt à adopter diverses technologies d'IA, en se concentrant dans un premier temps sur l'apprentissage automatique, puis en s'étendant au traitement du langage naturel et à l'IA générative. L'équipe fait ses premiers pas dans le domaine de la recherche et du développement et a récemment tenu une première réunion pour discuter de ses premiers résultats et de ses premières idées. «Nous n'avons pas l'intention de reproduire ce qui existe, mais de réfléchir à l'avance avec nos experts», affirme Mme Goujon, qui voit les avantages potentiels du projet s'étendre au-delà de la banque, au secteur financier en général et à l'industrie dans son ensemble.